La nuit des écluses - Un flic en soutane - saison 3 - Bernard-Marie GARREAU


Vie quotidienne de FLaure : La nuit des écluses - Un flic en soutane - saison 3 - Bernard-Marie GARREAU
Bonjour,
La parution est pour aujourd'hui, Vendredi 16 novembre 2018
Peut-être avez-vous fait déjà la connaissance du "père Jean" dans les deux précédentes saisons "D'un flic en soutane". Pour moi ce fut une découverte grâce aux  Éditions Envolume qui m'ont contacté.
Rassurée après avoir lu l'avertissement : Si les personnages principaux restent les mêmes d'un polar à l'autre, chaque saison constitue une histoire autonome, qui peut être lue indépendamment des autres. Comme souvent dans les tomes, quelques rappels d’événements précédents mais qui ne nuisent pas à la lecture ni à la compréhension.

La nuit des écluses - Bernard-Marie GARREAU 

Un flic en soutane - saison 3

Résumé :

En pleine nuit, le père Jean est réveillé par un appel téléphonique, dont la voix camouflée mais féminine sans doute, lui annonce la présence d'un cadavre tout près des écluses de Sarveilles. Celles-ci jouxtent la faculté des lettres et sciences humaines.
Lorsqu'il arrive, accompagné de son ami le commissaire principal Marcel DURAND (Fatty), ce sont deux corps qu'ils découvrent, une femme, Natacha LEONIDOV et un homme, Gérald de BEAUDRICOURT.
Beaucoup de personnages gravitent autour de cette nouvelle enquête. Cela va du père du jeune homme, notaire véreux, d'un ancien légionnaire (Le Kaiser - Lucien GROIBOIS), imbibé, habitant dans une cabane près du lieu du meurtre, une professeure (Cruella - Ghislaine PASQUANINI) insatiable,
"Le sexe, chez elle, est comme une gomme à effacer tout ce que l'existence peut receler de sentiments, d'amitiés et d'émotions."
la princesse PROVEDNIKOV, Russe habitant Neuilly et grand-mère de Natacha, le docteur Sim, l'éclusier ... .
Ce roman nous balade dans différents lieux comme le café des mariniers tenu par Gilberte et ses maris
"Derrière le zinc, en effet, Zara et Thoustra, collés par l'épaule, dansent une sorte de ballet, celui-ci traînant son double pour aller essuyer un verre, celui-là tirant son frangin dans l'autre sens pour aller rendre la monnaie à la caisse."
ou la faculté si proche du lieu du crime. Pas faciles de trouver le coupable, beaucoup de personnages ont le profil du tueur ou de bonnes raisons de perpétrer ces meurtres.
Mais qui a donc tué ? Pour quel mobile ? Plongez-vous vite dans cette lecture pour répondre à ces questions.
"Des suspects sérieux et des suspects pas sérieux, t'en a trop dans cette affaire !"

Mon impression :

L'auteur est enseignant, l'écriture et donc notre lecture le ressentent. Les références littéraires n'apportent pas grand-chose, cassent le rythme et engendrent des longueurs. L'intrigue en souffre.
Bernard-Marie ne supporte pas l'intolérance de Claudel dont il fait référence tout le long du récit et c'est justement de la tolérance qu'il a voulue nous parler à travers les nombreux personnages affublés de surnom que l'on doit mémoriser. On s'y perd.
Belle écriture et expressions argotiques font bon ménage, nous sommes loin des San Antonio. Surprenant pour moi quand même !
L'action se passe après 1968, en 1969 précisément. Le commissaire est fier de sa DS et le curé roule en traction prénommée "Apolline".
Les femmes ont un rôle important dans ce roman. Elles peuvent aussi bien être Princesse russe ou prostituée, mère ou épouse.
Le père Jean DICKINSON, prend beaucoup de liberté par rapport à la soutane qu'il porte. Il est prof de lettres, vit deux amours sa femme, Sophie et sa maîtresse Augustine, ancienne bonne sœur. Il a un fils Jean-Pierre, 15 ans, et deux enfants presque adoptés Hélène et Hervé. Il applique la religion à sa manière et comme il dit :
"J'y crois à ma façon. Comme à l'évangile. C'est une belle histoire, mais dont je goûte plus la musique que les paroles."
Pas convaincu par ma lecture, trop de bons sentiments. Tout le monde s'aime bien, se retrouve dans le café, le bistro de Rolande ou autour de la table de la mère du père Jean. Marcel, le commissaire, est bon vivant et un bon buveur. Il ne peut sauter un repas et 18 h. est la bonne heure pour se prendre un apéritif. L'enquête piétine mais on comprend pourquoi !
Augustine et Bastille, compagnes des deux protagonistes principaux, participent à l'enquête, nous sommes vraiment dans un roman.
Cependant, l'énigme et sa résolution sont menées jusqu'au mot fin. Pour moi (et même les deux acolytes) difficile de connaître le ou les meurtriers. L'humour n'est pas absent de ce récit et les nombreux personnages sont hauts en couleur.
En quelques mots, récit trop dilué et chute qui manque de relief, irréaliste, théâtrale.
Ce n'est que mon avis, d'autres lecteurs ont apprécié.

En résumé (avis très personnel), à vous maintenant :
+ Original et déroutant.
+ Humour
+ Description des personnages
- La nourriture, les repas sont presque des personnages.
- Pas assez d'action.
- Trop de références littéraires qui masquent l'énigme

💜 6/10

Titre : La nuit des écluses : Un flic en soutane - saison 3 (16 novembre 2018)
– Le Diplôme d’assassin, Un flic en soutane saison 1 Envolume, 2016.
– Litanies pour des salauds, Un flic en soutane saison 2 Envolume, 2017
Auteur : Bernard-Marie GARREAU
Éditeur : Éditions Envolume
Collection : Noir - Quêtes et enquêtes
ISBN :  978-2-37114-065-3
Nombre de page (papier) : 293
Prix : broché 19 € 50
Ce livre vous tente, vous pouvez le trouver ICI (non sponsorisé) Ou ICI 
Merci à l'auteur Bernard-Marie GARREAU, à Éditions Envolume pour cette proposition de lecture.
Pour en savoir un peu plus sur l'auteur ICI

Mots pour ce livre : 

Suspense, tolérance, enquête, enseignement, sociologie, crime, écluses, curé, commissaire,

phrases du livre :

"car si la nuit de décembre a inspiré Musset, nous, elle nous a glacé les os ! Presque autant que ceux des deux infortunés qui finissent de roucouler à la morgue." P. 23
"Mais je sens que Marcel va sans tarder entrer en scène. Je le connais : il est comme un chien de chasse ; il a sa tête des mauvais jours, celle du braque à l'arrêt en train de humer l'air tandis qu'alentour le gibier traqué se fait tout petit." P. 48
"J'admire votre science et apprécie vos digressions. L'histoire de la langue est un trésor qui nous permet de comprendre tout ce qui en a fait la beauté et la richesse." P. 131
"Brassens a dû un jour la (Rosa) croiser, et penser à elle en écrivant sa "Complainte des filles de joie !"" P. 213
"Une mèche vient de lui tomber sur le visage, comme une feuille d'un arbre." P. 225
"Notre affaire, une fois de plus, ressemble un peu à ce que dit Cocteau du mythe : une histoire fausse qui finit par être vraie, contrairement à l'Histoire que l'on apprend sur les bancs de l'école, qui relate des faits vrais qui finissent par devenir faux." P. 292

Pour en savoir un peu plus :

L'éditeur Éditions Envolume :


Vie quotidienne de FLaure : La nuit des écluses - Bernard-Marie GARREAU Un flic en soutane - saison 3

La couverture :

Photo de la couverture (Photo éditeur) : Jean GRELET

Vie quotidienne de FLaure : La nuit des écluses - Bernard-Marie GARREAU Un flic en soutane - saison 3

Autres chroniques sur ce livre :

Kymati 8/10
Et vous alors, qu'en avez-vous pensé ?
Vous êtes tenté (intéressant) ou ce n'est pas votre genre de lecture ?

FLaure

Commentaires

Humour et polar, ça déroute sans doute un peu mais pourquoi pas justement le découvrir pour cela. Bon week-end FLaure, à bientôt. Laurence

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